La vérité sur l’agriculture biologique

La BIO ne serait-elle qu'une tendance et un prix exorbitant sur une étiquette ?

Chez Biodyssée, nous luttons chaque jour pour combattre ces stéréotypes qui font beaucoup de mal à notre milieu pourtant plein de conviction et de passion !

Dans cet article, nous avons décidé de résumer les fondements de l’agriculture biologique.

La bio, c’est quoi ?

Née dans les années 1920, l’idée d’agriculture biologique s’est développée comme une alternative au modèle d’agriculture intensive prônant l’utilisation massive de produits chimiques. Au fil des années, les premiers cahiers des charges de l’agriculture bio voient le jour grâce à des associations, pour aboutir à la réglementation européenne encore d’actualité aujourd’hui. Mais qu’est-ce qu’un produit bio ?

Pas d’OGM, ni de pesticides ni engrais chimiques !

Quand on parle d’agriculture biologique, c’est le point qui est le plus connu de tous. C’est aussi sur ce point qu’il existe de nombreuses polémiques et qu’il y a de nombreuses méconnaissances.

Mais qu’est-ce que cela signifie vraiment une agriculture biologique sans OGM ni pesticides ?

Dans l’agriculture bio, la réglementation interdit l’utilisation de tous produits chimiques de synthèse, dont font partie les pesticides. Cette agriculture sans pesticides, dont les effets néfastes sont reconnus depuis des années, permet une meilleure préservation de l’environnement et de la santé des agriculteurs et consommateurs.

Il est donc interdit de pulvériser des pesticides et d'utiliser des engrais chimiques dans le cas d’une agriculture biologique.

Les pesticides se retrouvent directement dans le végétal puis dans le sol, les engrais directement dans le sol et les nappes phréatiques même en grande profondeur et pour plusieurs années.

Il est parfois possible de retrouver des traces de pesticides en quantités minimes même en bio. Ceci est détectable uniquement grâce aux analyses effectués au niveau du sol ou du végétal cultivé. La cause la plus fréquemment identifiée après recherche est le cas où une parcelle voisine est cultivée en culture conventionnelle, et lorsque le vent peut amener à une contamination partielle. Mais, cela reste un cas rare et qui ne remet pas en cause toutes les pratiques et réglementations en place dans les parcelles bio.

Au cœur de la pratique agricole biologique, on retrouve la prévention pour éviter des dommages causés par les mauvaises herbes, les maladies et les nuisibles.

On recommande donc dans ce cas :

1. l’utilisation de semences spécifiques connues pour leur résistance aux maladies.
2. Des techniques mécaniques et naturelles pour lutter contre les mauvaises herbes (solarisation, désherbage thermique,destruction mécanique du processus végétatif des mauvaises herbes avant la pousse…etc

Seuls certains produits de traitements naturels sont autorisés uniquement en cas de menace et danger avéré sur une culture.
Pour rentrer dans les détails, vous pouvez vous rendre sur le site de l’Agence BIO.

Le bien-être animal

Dans la bio, la place de l’animal et son bien-être sont aussi des points très centraux.

L’élevage est contrôlé par des réglementations européennes qui garantissent des pratiques respectueuses envers les animaux.

Parmi ces réglementations on peut citer l’obligation pour les éleveurs bio de fournir à chacun de leurs animaux un espace suffisant, aéré et lumineux. Il est également obligatoire de mettre en place un accès à l’extérieur pour les animaux et de les nourrir à base d’aliments bio.

Globalement, la réglementation bio a pour but de réduire au maximum les souffrances de l’animal pendant toute la durée de sa vie y compris lors de l'abattage.

Comment savoir si un produit est bio ?

Les labels

La présence sur l’étiquetage du logo bio européen (appelé Eurofeuille) assure le respect du règlement sur l’agriculture biologique de l’Union européenne. Depuis le 1er juillet 2010, l’utilisation de l’Eurofeuille est obligatoire pour les denrées alimentaires pré-emballées d’origine européenne remplissant les conditions d’usage. Il reste facultatif pour les denrées alimentaires importées.

Le logo bio européen doit être systématiquement accompagné de précisions sur le lieu de production des matières premières agricoles composant le produit (Agriculture UE ou Agriculture non UE). La référence de l’organisme certificateur est également obligatoire et se présente, pour les productions françaises, sous la forme FR-BIO-00.

Le logo AB, qui est un label français créé par le ministère de l’Agriculture, atteste qu’un produit contient au moins 95% d’ingrédients agricoles BIO.
La marque AB est facultative et peut être utilisée en complément du logo bio européen. Elle est également utilisée sur les productions ne relevant pas du règlement européen, mais d’un cahier des charges français (par exemple les aliments pour animaux de compagnie, les produits d’élevage de lapins ou d’escargots…).

Les produits pouvant être concernés par la certification bio sont :
1. les produits agricoles non transformés (par exemple : céréales, légumes, fruits, coton, lait, œufs, animaux)
2. les produits agricoles transformés destinés à l’alimentation humaine (par exemple : pain, fromages, plats cuisinés)
3. les aliments destinés aux animaux (par exemple : tourteaux de soja)

Quels sont les contrôles ?

Pour obtenir le fameux label bio sur une matière ou un produit, agriculteurs et distributeurs doivent notifier leur activité auprès de l'Agence BIO. Ils sont ensuite contrôlés par un organisme indépendant reconnu par l’Etat (Ecocert par exemple). Cet organisme vient vérifier que leurs pratiques sont bien en adéquation avec le cahier des charges de l’agriculture biologique, c’est ce que l’on appelle un audit bio.

Ces audits, réalisés au moins une fois par an, peuvent être planifiés à l’avance ou réalisés de manière inopinée pour s’assurer que les entreprises respectent bien les pratiques biologiques. Ceci se traduit par des contrôles administratifs des achats et ventes, par un contrôle des stocks, des prélèvements et analyses de produits, tout à la charge du fabricant. C'est toujours un comble mais c'est au fabricant certifié bio de payer pour prouver que son produit est bien bio et toujours pas de perspective pollueur-payeur !

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) effectue en parallèle des vérifications permanentes sur les produits commercialisés sur le territoire, qu’ils soient produits en France ou importés. Pour cette instance, c'est le 0 défaut qui prévaut ainsi en France, les traces ne sont pas tolérées du fait de la concomitante entre réglementation Bio et DGCCRF, ce qui en fait le marché bio le plus sûr d'Europe.

Bio, HVE, sans résidu de pesticides… quelles différences ?

Il existe de nombreux autres labels que l’on retrouve sur bon nombre de nos produits du commerce. Mais sont-ils vraiment comparables ?

Parmi ces labels assimilés au bio, nous pouvons citer le label HVE qui met en place une promesse d’intégration et de développement de la biodiversité dans la conduite de l’exploitation et une limitation de l’utilisation des phyta, engrais, etc.

Sur le papier, ce label promet des “efforts” pour aller dans le sens de la biodiversité et de la transition écologique mais dans les faits il est très controversé et est souvent accusé de “greenwashing”.

Le problème avec ce label est la confusion qu’il fait naître chez les consommateurs qui l’assimilent à un label BIO comme AB alors qu’il ne s’agit que d’un label qui a été créé à l’origine pour les agriculteurs et le monde agricole qui souhaitaient s’engager dans une production plus durable sans faire de la bio.

Les associations accusent donc actuellement l’Etat de soutenir des actions commerciales mensongères aux dépens de la certification Agriculture biologique, bien plus exigeante sur le plan environnemental.

Pour en savoir plus, vous pouvez vous rendre sur cet article très complet 

Le label “sans résidu de pesticide” s'engage sur le résultat et non sur les moyens employés ce qui le différencie fondamentalement de la bio qui intègre tous le processus.

De plus, d’après des résultats d'analyses effectuées par la DGCCRF : sur 94 produits contrôlés portant ce types d’allégations, plus d’un tiers présentaient des résidus de pesticides à des doses quantifiables.

Pourquoi le bio est-il souvent plus cher ?

Le coût de la certification bio

Comme vu plus haut, agriculteurs et distributeurs doivent faire appel à un organisme indépendant pour attester que leurs pratiques sont bien en adéquation avec le cahier des charges bio défini par l’Union Européenne. C’est à eux que revient la charge de payer cet organisme qui viendra les contrôler en échange du précieux label, un coût qui peut aller de quelques centaines à plusieurs milliers d’euros en fonction de l’activité comprenant entre autres des frais d'analyse en laboratoire indépendant aux frais incompressibles et cumulatifs lot par lot de production.

Si le principe de pollueur-payeur suggère que les produits chimiques soient taxés, c’est en réalité tout le contraire : les agriculteurs et artisans bio payent pour prouver qu’ils le sont, tandis que les exploitants industriels ne subissent aucune taxe, ni contrainte d'organisation !

L’agriculture bio crée des emplois

De manière générale, l'agriculture biologique demande plus de travail humain, et employer de nouvelles personnes coûte souvent plus cher que de faire tourner des machines. Selon une récente étude du Ministère de l’Agriculture et de l'Alimentation, les exploitations biologiques françaises emploient jusqu’à 60% plus que les exploitations classiques pour une même surface ! À défaut d’utiliser des intrants chimiques interdits en bio, les agriculteurs font appel à du travail humain pour gérer les cultures, entretenir les sols ou encore désherber manuellement, ce qui a l'avantage aussi de créer ou préserver des emplois.

En résumé, pour pouvoir travailler dans de bonnes conditions en respectant la terre, mais aussi les gens ; il faut en général plus de moyens, et chacun a le pouvoir de s'en donner ou pas !

Des produits bio moins chers ?

Malgré ces contraintes, les produits bio ne sont pas toujours plus chers que leur équivalent conventionnel. Beaucoup de producteurs et distributeurs bio essayent de trouver des solutions pour proposer des produits plus accessibles en travaillant des circuits courts ou encore en diminuant la part des emballages.

Chez Biodyssée, nous croyons en un avenir plus sain alors, nous privilégions les achats en direct producteur, nous prenons le risque des achats en volume que nous importons par voie maritime et nous proposons des formats économiques et vrac pour limiter les déchets. Comme d’autres marques bio, nous nous engageons à proposer de bons produits au meilleur prix, souvent moins chers que leur équivalent conventionnel pour permettre à toutes et à tous de consommer de bons produits bio au quotidien !

Comme tout milieu influent et très étendu, la BIO est sujette à controverse. Mais chez Biodyssée, nous souhaitons être le porte-parole d'un secteur qui se bat chaque jour pour faire de demain un monde meilleur. Nous espérons que cet article vous aura apporté un début de réponse à toutes vos questions !

Si vous voulez continuer à en savoir plus sur la BIO, abonnez-vous à notre newsletter lors de votre inscription et retrouvez-nous sur Instagram ou Facebook.